Aux premières
chaleurs du printemps, les reines fécondées, seules rescapées de la colonie de
la saison précédente sortent de leur hibernation.
Elles préparent alors
une ébauche de nid d'où sera issue une première génération d'ouvrières, chargées
elles d’agrandir l'édifice pendant qu'elles œuvreront pour assurer leur
descendance.
C'est pendant une période
qui se situe de fin février à début mai,
qu’esseulées, ces reines fondatrices parcourent la campagne afin de subvenir
aux besoins de leur progéniture, et sont donc susceptibles d'être piégées.
Professionnels, pouvoirs publics et simples citoyens proposent des
techniques pour lutter contre le redoutable insecte tueur d’abeilles. Mais
sont-elles vraiment efficaces ?
Avant l’arrivée des beaux jours, apiculteurs, jardiniers du dimanche et
pouvoirs publics préparent leurs armes contre le frelon asiatique.
Capturer les femelles fondatrices évite la propagation des nids, limite
l'hécatombe d'abeilles au rucher et de pollinisateurs dans les jardins.
Les fondatrices ne vont pas chercher loin, et dès février elles s’approchent
des floraisons du Camélia, et de toute autre espèce à floraison précoce. Installez
les pièges plutôt exposés au soleil.
L'autre détail important est la période de piégeage : du 15 février au
1er mai !
En effet, après le 1er mai, les frelons asiatiques que vous attraperez
seront sûrement des ouvrières. Après cette période, mieux vaut chercher le nid,
car les femelles fondatrices y restent pour pondre, c'est leur seule occupation
!
Il existe de nombreux pièges de différents formats, mais c’est surtout l’attractif
qui fera la différence, et permettre notamment de limiter le piégeage d’abeilles
ou d’autres espèces qu’il faut en revanche sauvegarder. On trouve aujourd'hui de nombreuses formules prêtes à l'emploi et très efficaces, vendues sous forme de sticks, de flacons ou encore de poudre.
Un cocktail un peu spécial fait ses preuves : un verre de bière, un
verre de vin blanc (pour repousser les abeilles) et un peu de sirop ou de sucre
en poudre.
Une technique insolite : l’élevage de grenouilles.
Bière brune, sang de canard, sirop, confiture, vinaigre de vin… Sur SudOuest.fr, les
internautes ont redoublé d’ingéniosité pour détruire le nuisible. Patrick, l’un
d’entre eux, misant sur l’élevage de grenouilles : « une des deux
grenouilles de mon bassin a brutalement avalé un "beau" frelon venu
se désaltérer sur une feuille de nénuphar. Ma surprise fut totale quand je me
suis aperçu que la grenouille se portait comme un charme ».
Pendant le reste de l'année, pour les apiculteurs, des méthodes existent pour limiter l'accès du frelon asiatique à l'intérieur de la ruche. Des entrées de ruches anti-frelon qui ne laissent passer que les abeilles, ou encore des planchers spécifiques comme Apishield, qui évite par ailleurs la propagation des maladies et demande peu d'entretien et aucun produit chimique.
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